DIAPORAMA "'4"

mardi 25 juin 2013

EN ATTENDANT LA SUITE: UN AIR DE REPOS, UNE SOIREE, UNE RENCONTRE



Peu après avoir dîné,  alors que nous nous apprêtions à battre les cartes, et ce, malgré la fraîcheur nocturne, un homme s’approche de nous. Cet homme, d’une bonne soixantaine d’années,  est de bonne corpulence. C’est donc muni d’un chapeau, d’une imposante barbe et d’un « bâton-pince »pour ramasser les détritus qu’il nous aborde et nous demande: « à quel jeu jouez vous ? »

Je comprendrais plus tard que le jeu auquel nous jouions lui importait peu. Cette question  n’était qu’un prétexte pour nous proposer de lui tenir compagnie auprès d’un feu, qu’il avait préalablement préparé à proximité de sa caravane.

 Je l’imagine effectuant ainsi ce rituel chaque soir :

-          la préparation d’un feu, quel meilleur appât que le feu lors de nuits froides pour attirer des gens en manque de chaleur,   

-           l’identification d’une cible (nous en l’occurrence cette fois ci), quand celle-ci ne vient pas d’elle-même,

-          Puis, la technique d’approche, vous l’aurez compris, pour nous il s’agira de cette simple question de jeu de cartes, et de quelques échanges,

-          Et là il ferre en proposant de se joindre auprès d’un bon feu,

-          Le tour est joué, et bien heureusement, nous nous retrouverons donc  assis à cinq, nous, les allemands et Robert (c’est mieux quand on le prononce en anglais) à discuter.


Il nous explique que la plupart du temps il voyage dans sa caravane mais qu’il possède une maison. Celle-ci  est certainement trop vide avec trop de souvenirs, depuis le décès de sa femme, survenu en 2009 du fait d’un cancer. Avant d’être à la retraite, il travaillait pour l’état à un échelon local en tant que développeur économique. Nous savons également qu’il a des filles mais nous ne pouvons pas en dire plus à ce sujet.  Nous passons cette soirée à parler de choses et d’autres, tout en réarmant le feu de temps en temps. Il faut dire que Robert est passé maître dans la quête de morceaux de bois. Effectivement, lorsque Sebastian et moi ramenons quelques bouts de bois, trouvés à l’aveuglette sous cette nuit étoilée, Robert revient avec des branches faisant passer les nôtres pour des brindilles. Il nous fît également visiter sa caravane et nous terminerons la soirée autour d’une boisson chaude.

              Bien entendu la chaleur humaine allait bien au delà que celle produit par le feu.

Ps : Mais à quoi lui sert ce bâton mentionné un peu plus haut, me diriez-vous ? 

Robert,  s’en sert tout simplement pour collecter les branches au sol, épargnant son dos usé. 

Regretant de ne pas avoir pris ce moment en photo, en voici un dessin:
 
 
 

 

2 commentaires: